Il y a 8 ans
16 avr. 2010
robe de chambre
Tu venais nous border en sortant de la salle de bain tu traînais derrière toi un parfum de talc et de savon doux. Elle, elle dormait toujours du côté du mur, elle avait peur du garde-robe, elle avait peur de la fenêtre, elle avait peur des monstres du corridor. J'affrontais tous ces méchants, couchée sur le bord du lit et si elle se réveillait en plein milieu de la nuit j'attrapais ses cauchemars par les ouïes et j'allais les jeter dans la toilette. Toi tu tirais la chasse d'eau. Douze litres de courage flushés toutes les semaines. Tu me disais bonne-nuit-beaux-rêves, une petite croix, un bec sur le front. Quand tu te penchais sur elle j'avais ta robe de chambre de satin qui me chatouillait le nez je fermais les yeux et je souriais. La douceur, jusque dans tous tes alentours.
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J'aime bien cette robe de chambre!
RépondreSupprimerParticulièrement les cauchemars aux ouïes et le courage dans la bolle. Même que le cabotinage qui pourrait aller plus loin.
La phrase finale (La douceur, jusque dans tous tes alentours) me fait bizarre. Je sais pas si la douceur a besoin d'être nommée. Toutes les phrases qui précèdent à installent l'ambiance en question, et il me semble que le mot douceur est comme trop sucré.
Mais les alentours, j'aime.
Ça donne envie d'aller faire dodo.
ça chatouille le nez
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